Partie de chasse entre amis [PV Etoile Bleue]

Le froid mordant suffit à me faire sortir de la tanière des guerriers. Encore aujourd'hui, la neige recouvrait tout le camp, mais heureusement, pour l'instant, elle s'était arrêtée de tomber. Je n'aimais pas vraiment cette saison et le froid n'était pas la sensation que je préférais. Je me sentais beaucoup mieux en été, la chaleur maîtresse de l'atmosphère avec une petite brise pour nous rafraîchir. Je me tournai vers le tas de gibier et remarquai qu'il était vraiment très petit, par conséquent je décidai de ne rien mangé, laissant le peu qu'il y avait aux chatons et aux anciens. Puis j'eus une idée en voyant mon meneur et ami sortir de sa tanière. Pourquoi pas une partie de chasse ensemble pour réchauffer nos corps engourdis ? Je lui proposai donc et il accepta avec joie. Nous prîmes la direction de la Colline Ardente. Partout sur le chemin, de la neige à perte de vue. Certes, c'était magnifique mais le silence régnant m'inquiétait un peu. Quand nous arrivâmes enfin à destination, je fus surpris de constater que la neige était présente en abondance ici aussi. Avant de commencer à chasser, je me tournai vers mon chef et lui dit :

- C'est quand même incroyable toute cette neige, j'étais persuadé qu'elle ne tiendrait pas ici...

On pouvait dire que je m'étais trompé, et bien ! Cette partie de chasse ne serait pas une partie de plaisir, vu la difficulté de bouger dans la poudreuse, surtout que mon pelage ne m'aiderait pas beaucoup...

Je continuais tant bien que mal à essayer de bouger dans la couche de neige. Mon pelage devenait de plus en plus lourd et je commençais à me demander si je n'allais pas bientôt m'écrouler sous son poids. Tout d'un coup, je repérai au loin une mésange, un des rares oiseaux à rester malgré le froid. On pouvait dire que c'était une sacré chance de tomber sur cette proie. Je ne perdis pas une seule seconde, je bondis sur l'oiseau et le tuai d'un coup de dents. Tout fier, je commençais à reculer quand je sentis le sol se dérober sous mes pattes. Je me retrouvais les pattes arrières coincées dans un trou que je n'avais pas vu à cause de la neige. Heureusement, je n'étais pas étouffé par la neige, c'était déjà ça. Je vis Etoile Bleue approchait, surement alerté par mon cri de surprise. Je le regardais en riant jaune et lui dit :

- Tu as l'intention de m'aider ou tu préfères rester planter là à me regarder ?

J'étais parfaitement ridicule dans cette situation et je n'étais pas très fier de moi, surtout après m'être limite pavané pour avoir attrapé une petite mésange de rien du tout.

• Je me dirigea tant bien que mal, vers le hurlement de Phoénix Eternel. Quand j'arriva près de lui, je le trouva avec ses postérieurs coincé dans la neige et une mésange bien maigre à la bouche. Cette vision me fis rigoler intérieurement. Il se mit à rire bizarrement et dit :
  
  - Tu as l'intention de m'aider ou tu préfères rester planter là à me regarder ?
  
  Il baissa la tête, penaud de ce qui lui était arrivé. Je ne lui répondis pas tout de suite et commença à tourner autour de lui. Enfin aillant fis un tour complet je dis, dans mes moustaches :
  
  - Nous devrions évité cet endroit pour chasser.
  
  Puis plus fort, en gloussant comme une poule de bruyère :
  
  -Qu'attends-tu pour sortir de cette congère ?
  
  Je me m'assis et le regarda attendant qu'il sorte, ce qu'il ne pût faire, car malgré tous ses efffort il retombait toujours dans son trou. Ayant entendus le bruit d'u oiseau se posant plus loin je lui tourna le dos et me mis en chasse. J'attrapa bien vite l'oiseau que j'avais entendus. Je retourna auprès de mon ami et posant ma mésange à peine plus petite que la sienne, je m'assis en attendant qu'il se dégage.
  

Au lieu de venir m'aider, Etoile Bleue se contentait d'inspecter soigneusement les alentours du trou où j'étais coincé. Mais à quoi il jouait exactement ! Je l'entendis murmurer dans ses moustaches :

- Nous devrions éviter cet endroit pour chasser.

Et me sortir du trou, ce serait pas une bonne idée ? Nan ? S'pèce de...

- Qu'attends-tu pour sortir de cette congère ?

Et c'est qu'il se payait ma tête en plus de ça ! Et moi qui me débattait comme un beau diable pendant que mon chef s'asseyait tranquillement en me regardant jouer à l'asticot pour e sortir de ce fichu trou. Je le vis enfin ce lever... pour aller attraper un oiseau qu'il venait de repérer. Mais qu'est-ce qui lui prenait, là ?! Je me débattais furieusement et je grognais entre mes dents.

- Si j'arrive à sortir de ce trou, tu vas morfler...

Le voilà qui revenait tient. Et comme avant il se contentait simplement de s'asseoir après avoir posé sa proie avec la mienne et à me regarder. C'est pas un spectacle. Surtout que je commençais sérieusement à fatiguer. Le froid mordant de la neige engourdissait mes mouvements, je me fatiguais pour rien. Je lançai à mon chef d'une voix exaspéré :

- Tu vois bien que j'y arrive pas !

Je continuais à me débattre, encore et encore. Et lui continuait à me regarder. Finalement, je m'arrêtais net, et laissai mes pattes reposer sur la neige. Cela sembla surprendre mon ami, mais je ne lui laissa pas le temps de sortir ses paroles.

- Bon j'en ai marre. Quand tu seras décidé à m'aider, fais moi signe.

• Quand je m'assis, je vis bien qu'il était en pétard et qu'il allait me botter le train, mais de temps en temps, j'aime bien être méchant. J'y peux rien !! Au bout d'un temps il dit, furieux :
  
  - Tu vois bien que j'y arrive pas !
  
  Je continua à le regarder sans le voir, j'étais perdus dans une réverie : je me revoyais chaton quand mon père avit tenté de se se débarrasser de moi en m'emmennant dans la forêt juste après que la neige soit tombée, pendant 2 jours et 2 nuits sans s'arrêtée. J'étais tombé dans une congère et ne pouvais en sortir. Il me laissa, là, prétendant aller chercher de l'aide, et, quand j'vais enfin pus sortir de cette congère et rentrer au camp ont m'avaient regardé, comme si j'étais un fantôme. Je secoua la tête, il fallait que j'oubli cela. Mon ami ouvris alors la bouche et dit :
  
  - Bon j'en ai marre. Quand tu seras décidé à m'aider, fais moi signe.
  
  - Euh ... oui to... tout de su... ite... te ....
  
  
  Bagayais-je bêtement en le sortant de son trou. Il s'ébroua me douchant de bouts de neige gelés.
  

Etoile Bleue fut surpris apparemment par mon changement soudain d'attitude. Il cessa de sourire et s'avança pour m'aider à sortir de ce fichu trou en bégayant bêtement :

- Euh ... oui to... tout de su... ite... te ....

Je le regardai un peu bizarrement. Mais pour l'instant, le plus important était de me débarrasser de ce surplus de poids qui commençait vraiment à me gêner. Je m'ébrouais donc, débarrassant mon pelage de la neige et des bouts de glace qui l'alourdissaient. Je me tourna ensuite vers mon chef et lui dit avec un sourire en coin :

- Et ! C'est toi le chef, t'as pas à bégayer !

Il m'arrivait de ne plus le comprendre, mais après tout, j'étais son ami, il fallait qu'il puisse compter sur moi de temps en temps. Je reportais mon attention sur les deux maigres proies posées sur le sol. Il allait falloir se remettre au boulot si on voulait que tout le clan mange à sa faim. Et on était encore loin du compte. Mes oreilles remuèrent, percevant un petit couinement de souris pas loin. Je m'avançai à pas de loup et lui sauta dessus aussi vite que mon pelage encombrant me le permettait. Je la posa avec les autres et dit à mon chef qui avait lui aussi ramener une musaraigne :

- La mauvaise saison va être particulièrement longue, cette fois...